Le zigouigoui Elle naquit un jour de fête Avec un retard d'un an Un garçon une fillette Se demandaient ses parents Une fille assurément Car elle avait le plus grand Zigouigoui zigouigoui Qu'elle tenait de sa mère Zigouigoui zigouigoui Qu'elle gardait pour son mari A douze ans fallait voir comme Elle s'occupait de l'avenir Embrasser un beau jeune homme Etait son plus cher désir En attendant le grand frisson Elle trifouillait dans son Zigouigoui zigouigoui Qu'elle tenait de sa mère Zigouigoui zigouigoui Qu'elle gardait pour son mari A vingt ans fut la maîtresse La maîtresse d'un artilleur Et dans ses moments d'ivresse Elle songeait avec ardeur Que l'artilleur et son canon Pourraient bien entrer dans son Zigouigoui zigouigoui Qu'elle tenait de sa mère Zigouigoui zigouigoui Qu'elle gardait pour son mari Elle fut heureuse en ménage Car son mari l'adorait Et quand le vent faisait rage C'est elle qui le réchauffait Car son mari, sans façon Mettait les deux pieds dans son Zigouigoui zigouigoui Qu'elle tenait de sa mère Zigouigoui zigouigoui Qu'elle gardait pour son mari Elle mourut dans son vieil âge Estimée de tout le pays Et les gens du voisinage Sur sa tombe gravèrent ceci Ici git assurément Celle qui avait le plus grand Zigouigoui zigouigoui Qu'elle tenait de sa mère Zigouigoui zigouigoui Qu'elle gardait pour son mari Zigouigoui zigouigoui Qu'elle tenait de sa mère Zigouigoui zigouigoui Qu'elle gardait pour son mari